15/01/2014

Nouveau scandale sanitaire en Chine : De l’eau d’étangs dans la viande

La
Chine secouée par un nouveau scandale sanitaire. La Télévision centrale
chinoise (CCTV) a révélé dans un reportage qu’un incroyable trafic
avait été organisé pour alimenter les étals des marchés et les cuisines
de restaurant de grandes villes comme Guangdong (Canton) et Foshan. Sept
personnes ont été interpellées. Elles sont soupçonnées d'avoir injecté
de l'eau provenant d'étangs dans de la viande d'agneau pour en gonfler
le poids et en augmenter le prix. Les perquisitions dans l'abattoir
illégal ont eu lieu fin décembre. Les autorités y ont découvert une
trentaine de carcasses dans lesquelles avait été injectée de l'eau, 335
moutons vivants, de faux tampons d'inspection et des équipements
destinés à l'injection d'eau dans la viande, rapporte la CCTV. Les
moutons pouvaient être gonflés de six kilos d'eau. Toujours selon la
télévision d’État, les suspects ont abattu jusqu'à 100 moutons par jour
dans un abattoir clandestin pour ensuite injecter de l'eau infestée de
bactéries dans la viande et la commercialiser.

Ce n’est pas le
premier scandale alimentaire en Chine. En mai dernier, le ministère de
la Sécurité publique a annoncé que plus de 900 personnes avaient été
arrêtées les mois précédents pour avoir vendu de la viande de rat ou de
renard présentée comme du bœuf et du mouton. En juin, la police a
affirmé avoir saisi 20 tonnes de poulets périmés depuis 1967. La viande,
en provenance du Vietnam, était traitée avec des produits chimiques
afin de "tuer les bactéries, prolonger la date d’expiration et la rendre
blanche et grosse"
, selon un expert. Les vendeurs se sont fait une
petite fortune avec cette arnaque qui aurait pu être dangereuse. Autres
scandales bien connus, les pastèques qui explosent à cause de produits
chimiques, le gingembre contaminé au pesticide ou encore le lait en
poudre toxique pour bébé.

En novembre dernier, c’était un véritable
cimetière pour animaux qui avait été découvert. À l’intérieur d’un
abattoir illégal de Huai'an, les policiers avaient trouvé des centaines
de chats domestiques, vivants ou morts. Certains étaient dans des cages,
d’autres n’étaient plus qu’à l’état de carcasse, dans des congélateurs.
D’après le journal local Modern Express, l’abattoir s’était fait une
spécialité de transformer ces animaux abandonnés ou domestiqués en un
"trafic lucratif"
.

Paris Match